Les 5 organisations syndicales représentatives (FA/SPP-PATS, FO-SNSPP-PATS, CGT, CFDT et UNSA), ont été reçues hier par le Ministre de l’intérieur Bruno LEROUX, accompagné par son conseiller Sécurité civile Monsieur Samuel GESRET, le Directeur de la DGSCGC, le Préfet Laurent PREVOST, ainsi que par le sous-directeur Julien MARION.
Notre Fédération était représentée par André GORETTI, Xavier BOY, Sébastien JANSEM et Jacky CARIOU.
Dans un contexte social fortement dégradé qui s’est traduit le 24 novembre dernier par une manifestation à Paris réunissant 2000 SPP à l’appel de la FA/SPP-PATS rejoint par l’UNSA, notre Fédération, sans reprendre la totalité de notre cahier revendicatif et de notre dernier préavis de grève, compte tenu du format de cette réunion, a insisté sur quelques points précis :
– L’absence de reconnaissance de la spécificité et de la technicité particulière de nos missions par nos gouvernants et nos dirigeants ;
– La mise en œuvre dévoyée de PPCR appliquée à la filière SPP pour laquelle nous nous sommes positionnés contre en CNSIS et lors du CSFPT ;
– La réforme désastreuse de mai 2012 dont les effets néfastes se traduiront en 2020 par la perte de compétence des SPP non promus au grade supérieur générant des frustrations légitimes. Nous avons également réclamé la suppression immédiate du ratio de 14% pour l’accès au grade de caporal-chef issue de la réforme de 2012 ;
– Une clarification sur les missions des sapeurs-pompiers (carences ambulancières, médicales, transports, tuerie de masse), notamment en rapport avec leur élargissement qui entraîne une sur-sollicitation concourant à un épuisement professionnel ;
– Des pratiques managériales dictatoriales désastreuses de certaines équipes de direction des SDIS qui dégradent les conditions de travail des SPP et des PATS ;
– Un temps de travail non-conforme aux prescriptions européennes santé et sécurité des travailleurs et aux dispositions nationales plus favorables ;
– Des incivilités et agressions que subissent de plus en plus les SPP ;
– Des budgets en régression qui favorisent l’affaiblissement de nos services publics et la baisse des effectifs SPP au profit de la précarisation de la profession et de l’augmentation du temps individuel d’activité des SPV en garde postée ;
– L’emploi des PATS dans les salles opérationnelles sans reconnaissance statutaire.
Sans prétendre à l’exhaustivité, nous tenions à engager le dialogue avec le Ministre.
Même si le mandat du nouveau Ministre de l’intérieur est en sursis compte tenu des échéances électorales, saura-t-il mettre à profit ce temps pour satisfaire certaines de nos doléances ?
La Fédération Autonome ne désarmera pas et entend poursuivre le combat dans les prochains jours. Nous attendons le 19 janvier prochain, date à laquelle des discussions sur la filière SPP se dérouleront sous l’égide de la CNSIS. Des engagements forts produisant des effets immédiats devront être pris lors de cette réunion. Le 24 novembre n’était pas une fin en soi…
Engagée dans une approche intersyndicale, nous entendons rassembler autour de revendications communes.