Monsieur le Préfet, il est 23h47 ce 6 octobre lorsque le SAMU ordonne au SDIS30 de fournir une ambulance sur la commune de Nîmes secteur ZUP sud. En retour d’intervention celle-ci est sollicitée pour une reconnaissance concernant un feu de véhicule à 2 roues.
A 00h42, l’équipage averti par radio le CODIS qu’il vient d’essuyer des jets de pavés et qu’il a été la cible de deux cocktails Molotov dont l’un percuta l’ambulance à quelques centimètres de la vitre avant de s’enflammer ! Fort heureusement non blessés ces pompiers en furent néanmoins extrêmement choqués. Nous leur apportons tout notre soutien et leur souhaitons un bon rétablissement suite à ce traumatisme.
Les sapeurs-pompiers du Gard sont révoltés face à ce que nous considérons comme une tentative de meurtre !
Notre syndicat exige que vous preniez instamment les mesures nécessaires afin de faire rétablir l’ordre et d’assurer la protection des sapeurs-pompiers dans cette zone de non-droit !
Nous demandons que tout soit fait afin d’arrêter les criminels qui ont perpétrés ces actes inqualifiables et que vous exigiez de la justice une condamnation aux peines maximales.
Entendez notre désarroi et notre exaspération :
Les sapeurs-pompiers assurent déjà toutes les missions laissées à l’abandon par les pouvoirs publics : transport par carences d’ambulances privées, sollicitations par carences de médecins, transport interservices hospitaliers par carence, missions par carence de forces de l’ordre pour les ébriétés sur la voie publique et autres conflits familiaux !
Et l’Etat nous commande de nous préparer à nous rendre sur les théâtres d’attentats terroristes, nous avons dut doter nos pompiers de casques balistiques et de gilets pare-balles ! Ces pompiers, parfois de jeunes volontaires à peine majeurs et formés a minima doivent-ils être engagés à risquer leur vie pour à peine 10 euros l’heure ?
Monsieur le Préfet, les Autonomes vous font part de leur lassitude à écouter les discours d’empathie et de reconnaissances symboliques, parfois posthumes. Nous souhaitons une véritable prise en considération de l’exercice de notre métier !
Cela fait maintenant trois semaines que notre organisation vous a sollicité pour un RDV en urgence. Nous ne doutons pas que vous trouverez une place dans votre agenda forcément contraint afin de nous recevoir sans délais.
Veuillez accepter le témoignage de notre haute considération et de notre dévouement.