Page 8 - REVUE SYNDICALE 2017_1

ACTUautonome

MoUVeMents AUtonoMes

PATS 32. Une économie pour le SDIS 32,
car ces heures, payées, passent en heures
de formation de pompiers volontaires, avec
un régime fiscal avantageux. Ce système a
pu fonctionner pendant un temps, mais en
10 ans le nombre d’interventions dans le
Gers a doublé, et Auch ne fait pas excep-
tion. Les textes européens sont clairs, le
travail en 24h est interdit. «On exige qu’un
infirmier hospitalier ne puisse pas travailler
plus de 12h, mais nous, on peut enchaîner
24 heures sans repos, et personne n’y voit
un problème ! On ne réclame pas la fin du
double statut, mais le nombre de postes
nécessaire pour travailler.» explique Yannick
MARTUING, président du SA 32. Le jeudi
17 novembre 2016, les pompiers d’Auch
ont alors lancé le 1 mouvement de grève
er
départemental, et sont descendus dans
la rue… Ils ont formé un rassemblement
devant la caserne, bien en vue… non loin
du conseil départemental, distribué des
tracts. Les engins tagués, en transit, pour
le contrôle d’un PI lors de la manœuvre de la
garde, ont été vus par la population. Le Pré-
sident du Conseil d’Administration, les deux
sA/sPP-PATs 76 un effort : accepter un double statut. La colonels, ont rencontré les représentants
Le dialogue social est aux abonnés-ab- mesure devait être provisoire. Mais elle est du SA/SPP-PATS 32, le président Yannick
sents depuis de bien nombreuses années désormais inscrite dans le paysage, mal- Martuing et son adjoint David Bousigon.
en Seine-Maritime. Le SDIS impose aux re- gré les évolutions du métier, et la hausse
présentants du personnel, aux syndicats et du nombre d’interventions. «Le but était Des avancées sur une infime partie des
à ses agents sa loi. En décembre dernier, les d’abaisser le coût, explique les représen- demandes ont été obtenues. La raison est
agents à bout de nerf ont fait entendre leur tants du SA/SPP-PATS 32. Mais aujourd’hui, claire, les crédits ne sont pas là. Aujourd’hui,
colère sans qu’aucun mouvement syndical ce n’est plus acceptable.» Les pompiers les SPP effectuent leurs formations sur le
ne soit lancé pour exprimer leur méconten- sont obligés de suivre des formations de temps de travail. Les SPP en garde n’ont
tement. Les centres de secours du Havre et maintien des acquis. toujours pas accès au CET, ni aux congés.
de Rouen Sud ont été tagués en guise de Mais le temps manque, sur leur planning Le combat se poursuit. Le SA/SPP-PATS
mécontentement. En février, ce sont 20 % professionnel, pour les suivre. «Alors, on les 32 soutenu par la Fédération Autonome a
des effectifs du SDIS de Seine Maritime fait sur notre temps de repos… C’est là que tout de même bouleversé le mode de fonc-
qui se sont mis en arrêt de travail, la cause le côté «volontaires» de notre statut inter- tionnement et de gestion des SPP dans le
principale : « souffrance au travail ». Face vient.» poursuit le président du SA/SPP- département.
à ce fort taux d’absentéisme, le SDIS 76 a
demandé des contrôles médicaux, aucun
arrêt de travail ne fut remis en cause. Les
sapeurs-pompiers de ce département dési-
reux de se faire entendre ont été jusqu’à
contacter les médias (TV, radio) pour expri-
mer leur mal-être au travail. Le SDIS conti-
nue de nier le mal être au travail et poursuit
sa politique managériale. Le SA/SPP-PATS
76 quant à lui espère des changements
suite à l’arrivée du nouveau directeur et
compte sur les dossiers sensibles pour être
entendu et défendre l’ensemble des agents.

1 MOuvEMEnT dE GRèvE
ER
dAns LE déPARTEMEnT du GERs
Dans les années 90, le Gers a recruté un
grand nombre de sapeurs-pompiers pro-
fessionnels. Ceux-ci avaient alors concédé

l’échodes
6 I Magazine Edition 1 semestre 2017 Sapeurs-Pompiers
er